finartcialist: an art meet finance project.
Sous forme de vidéo : LEDxchangeV0 - Vimeo
Alors que la vitesse à laquelle l’information circule se heurte aux contraintes des lois de la physique, nous nous sommes inspirés de la fibre optique qui sous-tend les échanges à haute fréquence des marchés financiers et de la lumière qui les animent dans cette illustration de l’internationalité des échances commerciaux et financiers.
Le projet LEDxchange se veut une représentation visuelle, en temps réel, des flux des taux de changes de 41 monnaies en rapport à l’euro, une des principales monnaies internationales.
Chacune des LEDs diffuse l’information reliée à l’évolution temporelle d’un des 41 taux de change. Les pays sont indiqués dans le dépliant associé à l’oeuvre. La couleur rouge représente une variation négative du taux de change, la couleur bleue, une variation positive, et la couleur blanche, une absence de variation.
En tant que création humaine artificielle, la finance et sa concrétisation sous forme des marchés financiers peut être vu comme un algorithme de prise de décision automatique, d’autant plus que cet univers est fortement influencé par différents algorithmes mathématiques. Quel est le rôle de l’être humain dans cet univers abstrait où la prise de décision s’effectue à des vitesses toujours plus grandes ? Dans quelle mesure peut-on considérer que ces décisions sont libres plutôt que contraintes par les données et les algorithmes ? La finance serait-elle un exemple concret d’intelligence artificielle ?
L’oeuvre est réalisée à l’aide d’un ruban de lumières DEL individuellement adressables, connectée à un microcontrolleur Arduino. Les données sont tirées du site web de la Banque Centrale Européenne.
Pour la première version du projet, les données historiques sont stockées sur une carte SD. Une seconde version, en direct et disponible 24 heures par jour, 7 jours sur 7 (puisque les marchés de la monnaie ne ferment jamais) et faisant usage d’un API, est en cours de conception et d’implémentation. Une troisième version pourrait inclure une bande sonore algorithmique, générée avec Csound.
L’art ayant comme thème la finance n’est pas nouveau; il s’agit de penser aux peintures faisant le portrait de scènes de la vie quotidienne sur les premières bourses pour s’en convaincre, ou encore aux écrits rapportant les faits et gestes (fictifs ou non) de ces bourses; pensons notamment à Joseph de la Vega avec son récit “Confusion de confusiones”. Composé d’oeuvres allant d’actes disons notariés des moeurs et coutumes du milieu de la finance jusqu’à des pièces plutôt critique des faits et gestes de ses acteurs, il existe une catégorie d’oeuvres tentant de se plonger dans les concepts financiers, certaines de celles-ci visant même à les expliquer de façon générale. C’est dans cette dernière catégorie que nous puisons notre inspiration; nous pensons ici à des artistes de la performance comme Goldin + Senneby (http://www.goldinsenneby.com/), à des artistes des arts visuels, comme Richard Ibghy & Marilou Lemmens (http://www.ibghylemmens.com) ou encore à des compositeurs comme le Network Ensemble (https://networkensemble.bandcamp.com).
Edith est une artiste basée à Montréal (Qc) dont le travail porte sur l’art numérique, les algorithmes de toutes sortes et la programmation, les mathématiques et la finance. Ayant complété des études de mathématiques pures et de finance, elle s’intéresse maintenant à l’analyse de données et est l’instigatrice du projet ARTificial (artificial.st) ainsi que l’artiste derrière le projet Finartcialist. Son username préféré est la valeur NULL.